Société

Pas de traitement ni de soins pour les personnes âgées en Afrique

Avec l’augmentation du nombre de personnes âgées à travers le continent africain, les experts constatent une hausse des nouveaux diagnostics de démence. Dans un village paisible d’une région rurale d’Afrique, une femme âgée atteinte de démence souffre de crises de panique nocturnes, croyant que sa maison est en feu, et se précipite pour sortir ses affaires à l’extérieur. Malgré les tentatives de son fils, Herbert Rutabiama (62 ans), pour la calmer, il est contraint de la retenir à l’intérieur de la maison pour mettre fin à ces épisodes. « Elle crie… elle frappe à la porte », raconte Rutabiama. Cette scène illustre une souffrance croissante en Afrique, où le nombre de personnes âgées augmente et les diagnostics de démence se multiplient, dans un contexte de quasi-absence d’infrastructures de soins et de soutien.

Avec la poursuite de la transition démographique et l’allongement de l’espérance de vie, les experts prévoient une explosion des cas de démence dans les années à venir. Dans le même temps, les soignants, livrés à eux-mêmes, recourent à des mesures désespérées dans un environnement qui offre très peu d’aide et où, dans de nombreuses langues locales, il n’existe même pas de terme pour désigner la maladie, le même jour, une équipe de l’organisation « Reach One Touch One Ministries » (ROTOM), une ONG chrétienne à but non lucratif spécialisée dans les soins aux personnes âgées, a effectué une visite de terrain dans un village rural situé à l’ouest de l’Ouganda, à une heure au nord de la frontière rwandaise. Lors de cette visite, Moses Kahigwa, travailleur humanitaire, a rencontré Mme Alice Ndimuhara, 87 ans, qui vit seule dans une maison modeste sur une colline basse. En arrivant, il la salue en disant : « Tu as l’air en forme ! », mais elle répond d’un regard froid : « Ça te semble en forme, ça » ?

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Il était déjà plus de midi, et Mme Ndimuhara n’avait rien mangé depuis le matin. Elle souffre d’une faiblesse générale des membres et se plaint de maux de tête persistants. Elle confie que, sans la visite de l’équipe, elle serait restée alitée, immobile.

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