Les villes touchées par la dernière épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo ont mis en place des points de contrôle pour limiter les déplacements de population, ont annoncé les autorités cette semaine, en raison d’une légère augmentation du nombre de cas, les travailleurs humanitaires mettant en garde contre un manque de financement. La semaine dernière, le ministère de la Santé de la République démocratique du Congo a déclaré la première épidémie d’Ebola dans le pays depuis trois ans, avec 28 cas suspects et 15 décès. Il s’agit de la première épidémie dans la région du Kasaï depuis 2008.
Un communiqué publié lundi par le gouverneur de la région du Kasaï a révélé que le premier cas avait été enregistré dans la zone de Bulab, au Kasaï, qui a été placée en quarantaine. Plusieurs points de contrôle ont été mis en place dans la zone pour empêcher les habitants d’entrer ou de sortir. « Le problème est que nous craignons que les déplacements de personnes en provenance de Bulab ne propagent l’infection à d’autres communautés », a déclaré mardi à Reuters François Mingambingele, administrateur de Mweka, dont Bulab fait partie.
Mingambingele a noté que 51 cas suspects et 18 décès ont été enregistrés, tandis que le dernier communiqué du ministère de la Santé à Kinshasa a révélé 32 cas suspects, 20 cas confirmés et 16 décès. La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré que le Congo disposait d’un stock de traitements, ainsi que de 2 000 doses du vaccin Ervebo, qui seront envoyées au Kasaï pour vacciner les contacts et les agents de santé.
