Les médias d’égout de la bande des généraux en Algérie ne se lassent pas de promouvoir et de commercialiser que notre pays sinistré, serait un modèle à suivre en matière de respect des droits humains et de liberté d’expression, permettant d’émettre des opinions divergentes en toute liberté et aisance. Pourtant, la réalité amère vient démentir toutes ces allégations et ces absurdités. Dans une démarche surprenante, la direction de la faculté des sciences humaines et sociales de l’université Hassiba Ben Bouali à Chlef a interdit et suspendu tous les professeurs d’histoire et les chercheurs académiques de faire des déclarations ou d’accorder des interviews à des médias étrangers, quels qu’ils soient, sans obtenir au préalable une autorisation explicite de l’administration de l’université et sans passer par le contrôle militaire répressif !
Avec le début de la nouvelle année universitaire, dans une correspondance émise par le doyen de la faculté, l’institution universitaire a confirmé que, « conformément aux instructions réglementaires en vigueur dans les établissements d’enseignement supérieur, et dans le souci de préserver l’image de l’université et de garantir la cohérence du discours académique avec les orientations officielles de l’État, il est requis de tous les professeurs du département d’histoire de la faculté de s’abstenir de faire des déclarations ou d’accorder des interviews aux médias étrangers, qu’ils soient visuels, audio, écrits ou électroniques ». La faculté a conditionné toute déclaration à « l’obtention d’une autorisation préalable et explicite de l’administration », considérant que « toute déclaration en dehors de ce cadre constitue une violation des procédures administratives et expose son auteur à des poursuites judiciaires conformément à la réglementation en vigueur ».
Le document précise que tout manquement à ces instructions est considéré comme une infraction administrative pouvant entraîner des conséquences légales. Si tel est le sort des élites cultivées du pays, à qui on interdit de parler et de dialoguer avec les chaînes étrangères pour que le monde ne découvre pas notre véritable histoire honteuse, qu’en est-il alors du traitement réservé par le régime au peuple en général ? Les files d’attente ne cessent de croître, et chaque jour une nouvelle file s’ajoute, tandis que nous perdons un ami ou un fournisseur de plus en raison de la politique chaotique du régime de la clique militaire.
