Pour le visiteur novice, le Kenya apparaît comme une toile vivante peinte par la nature. La capitale, Nairobi, s’ouvre à lui tel un immense jardin, ses rues ombragées par des arbres denses et ses forêts urbaines baignent le cœur de la ville animée. À moins de 100 kilomètres se trouve Naivasha, la ville des roses, dont les pétales s’épanouissent, exportant leurs parfums et leurs couleurs vers les marchés européens. Ici, entre la verdure de Nairobi et la floraison rosée de Naivasha, se cache l’histoire d’un pays alliant l’effervescence de la modernité à la tranquillité de la nature. À Nairobi, qui n’était qu’une simple gare en 1899 pour devenir la capitale du Kenya, le visiteur découvre un charme unique. Son altitude d’environ 1 795 mètres lui confère un climat tempéré et une atmosphère sereine. C’est pourquoi elle était et continue d’être surnommée la « Ville verte au soleil ».
Par exemple, la forêt de Karura, qui s’étend sur 1 000 hectares (2 570 acres), est l’une des plus grandes forêts urbaines au monde. C’est un havre de paix pour les citadins en quête de tranquillité et abrite des centaines d’espèces d’oiseaux et de petits mammifères. Au cœur de Nairobi, l’Arboretum, qui abrite environ 350 espèces d’arbres indigènes et importés, a transformé la ville en un musée naturel vivant et une destination prisée des étudiants, des chercheurs et des amateurs de promenade et de contemplation. Cette forêt, ce jardin et d’autres du même genre font de la capitale un modèle exceptionnel de ville qui respire par ses arbres. Bien que la couverture forestière ne dépasse que 7,8 % de la superficie de la ville, selon des études récentes – un chiffre bien inférieur à ce qu’un visiteur pourrait imaginer en flânant dans ses rues –, elle reste une ville essentiellement verte.
C’est pourquoi le gouvernement a lancé un ambitieux programme national visant à planter 15 milliards d’arbres d’ici 2032, afin de restaurer l’identité de Nairobi en tant que ville verte et de lutter contre les effets du changement climatique.
