Le groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué l’attaque d’une base militaire au Burkina Faso, qui a coûté la vie à 15 soldats burkinabés et permis la saisie d’une importante quantité de matériel et d’armes. Cet attentat est l’un des plus meurtriers de ces derniers mois dans un pays confronté à une menace terroriste croissante depuis près de dix ans. Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, le groupe a indiqué que ses combattants avaient ciblé une caserne militaire burkinabée à Gomboro, dans la province d’Ouahigouya, vendredi dernier.
Selon le bilan annoncé par le groupe, outre la mort de 15 soldats, deux véhicules militaires, trois mitrailleuses Dushka, trois obus de mortier, quatre lance-roquettes, dix PK, 58 kalachnikovs, 100 caisses de munitions et un petit drone ont été saisis. Le groupe terroriste a publié des photos des armes saisies, ainsi que des vidéos des combats qui ont opposé ses combattants à l’armée burkinabè. Ces vidéos montrent des dizaines de combattants à moto tirant lourdement sur la caserne militaire, utilisant de l’artillerie lourde, des mitrailleuses et des armes légères. Le gouvernement ni l’armée burkinabè n’ont fait aucun commentaire sur cette attaque terroriste, tandis que des rapports font état d’un déplacement massif de populations de la zone frontalière avec le Mali voisin, menaçant de déclencher une crise humanitaire.
Par ailleurs, Human Rights Watch a publié lundi un rapport indiquant qu’au moins 50 civils ont été tués lors de trois récentes attaques menées par des groupes terroristes au Burkina Faso, et a appelé les autorités à « mieux protéger les civils ». L’organisation a déclaré dans un communiqué : « Le GSIM a attaqué la ville de Djibo, dans la province du Sahel, le 11 mai, et le village de Yoba, dans la province du Nord, le 3 août, tuant au moins 40 civils au total.» L’organisation a ajouté que « l’EI a attaqué un convoi civil transportant de l’aide humanitaire à destination de la ville de Gorom Gorom, dans la province du Sahel, le 28 juillet, tuant au moins neuf civils ».
