Le Nigeria a présenté des excuses officielles au Burkina Faso suite à la violation de son espace aérien la semaine dernière, à la suite d’un incident impliquant l’atterrissage d’un avion militaire nigérian sans autorisation préalable. Ces excuses ont été formulées lors d’une visite effectuée par une délégation nigériane de haut niveau à Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, a reçu le mercredi 17 décembre le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale du Nigeria, Yusuf Maitama Tuggar, qui dirigeait une délégation composée de cinq responsables, dont un officier de l’armée nigériane. L’audience s’est déroulée au palais présidentiel en présence du ministre burkinabè de la Défense.
Au cours de la rencontre, le ministre nigérian des Affaires étrangères a transmis un message de solidarité et de fraternité du président Ahmed Bola Tinubu à son homologue burkinabè, réaffirmant l’engagement de son pays à renforcer les relations bilatérales et à préserver le respect mutuel de la souveraineté des États. Les discussions ont porté sur les circonstances de l’incident lié à l’atterrissage illégal d’un avion nigérian sur le territoire burkinabè. Les échanges se sont concentrés principalement sur ce qui a été décrit comme un « atterrissage d’urgence » d’un avion de transport militaire nigérian de type C-130 à Bobo-Dioulasso, après être entré dans l’espace aérien burkinabè sans autorisation préalable de survol.
Lors de ses déclarations, Yusuf Maitama Tuggar a présenté des excuses officielles au nom du gouvernement nigérian, déclarant : « Il est regrettable qu’il y ait eu des irrégularités dans les documents, c’est regrettable, et nous nous excusons pour cet incident regrettable », en référence aux manquements aux procédures administratives liées au survol. Les autorités burkinabè avaient forcé la semaine dernière l’avion militaire nigérian à atterrir à Bobo-Dioulasso, avant de détenir les 11 membres d’équipage. Le ministre nigérian des Affaires étrangères a expliqué que les membres d’équipage se trouvent toujours au Burkina Faso et bénéficient d’un bon traitement.
Cependant, le ministre n’a fourni aucune détail concernant une éventuelle libération de l’équipage ou le retour de l’avion au Nigeria, se contentant de souligner la poursuite des communications entre les deux parties pour traiter les conséquences de l’incident dans un cadre diplomatique.