Le Fonds monétaire international (FMI) a salué les progrès économiques réalisés récemment par le Zimbabwe, tout en soulignant qu’il ne peut toujours pas lui accorder de prêts en raison des arriérés de paiement dus à des institutions financières internationales et régionales. Le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie, a indiqué, selon le site d’information « Zone Bourse », que la capacité du Zimbabwe à emprunter auprès du Fonds est limitée en raison de ses arriérés persistants envers la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et d’autres créanciers bilatéraux.
Il a précisé que le FMI soutient actuellement le Zimbabwe à travers un cadre de dialogue structuré visant à démontrer l’engagement du gouvernement envers des politiques macroéconomiques rigoureuses, tout en exprimant son espoir de parvenir à un accord sur un programme de suivi supervisé par le FMI. Les dettes extérieures en souffrance du Zimbabwe s’élèvent à environ 12,2 milliards de dollars, tandis que Harare cherche à obtenir un financement intérimaire de 2,6 milliards de dollars d’ici mi-2026, dans le cadre de ses efforts plus larges pour régler ses dettes. Le programme de suivi est un accord informel entre un État membre et le FMI, permettant de suivre la mise en œuvre du programme économique du pays sans nécessiter l’approbation formelle du conseil d’administration du Fonds.
De son côté, le ministère des Finances zimbabwéen a déclaré que sa délégation avait tenu des « discussions fructueuses » avec le FMI et la Banque mondiale lors de leurs réunions annuelles récentes, confirmant qu’une mission du FMI se rendra à Harare fin octobre pour discuter et coordonner les détails d’un projet de programme de suivi, que le gouvernement considère comme une « priorité majeure » dans le cadre de sa nouvelle trajectoire économique.
