L’agence mondiale de notation de crédit Moody’s a abaissé la note du Botswana de « A3 » à « Baa1 », invoquant les défis auxquels le gouvernement est confronté pour s’adapter au ralentissement structurel de l’industrie du diamant et à l’augmentation de la dette publique, Moody’s a déclaré : « L’économie reste fortement dépendante de l’extraction de diamants, qui nécessite un capital intensif ; les efforts de diversification économique sont retardés par le ralentissement des réformes, tandis que l’exposition aux chocs climatiques persiste ». Le Botswana a longtemps été considéré comme une success story économique africaine, mais il souffre d’un ralentissement économique en raison de la stagnation prolongée du marché mondial du diamant, son principal produit d’exportation, affecté par l’incertitude économique mondiale et la popularité croissante des pierres cultivées en laboratoire.
Selon Moody’s, le Botswana, plus grand producteur de diamants en valeur au monde, dont les exportations continuent de générer des devises étrangères, a vu son secteur s’affaiblir, entraînant un élargissement du déficit de son compte courant et une chute des réserves à un plus bas historique. L’agence prévoit une contraction supplémentaire de l’économie botswanaise de 6 % en 2025, restant vulnérable aux chocs de la demande mondiale, aux perturbations technologiques causées par les alternatives cultivées en laboratoire et aux changements dans le comportement des consommateurs. Le mois dernier, l’agence concurrente Standard & Poor’s a également abaissé la note du Botswana à « BBB », estimant que la faiblesse de la demande mondiale de diamants et de leurs prix maintiendra les flux externes et les finances du pays d’Afrique australe dans une position fragile, l’agence a ajouté qu’un redressement du marché mondial du diamant est improbable tout en maintenant une perspective « négative » pour le pays.
