Economie

Botswana vise à acquérir une participation majoritaire dans De Beers au milieu de la crise mondiale du diamant

Le président du Botswana, Duma Boko, a annoncé que son gouvernement ambitionne de finaliser un accord pour acquérir une participation majoritaire dans le géant du diamant De Beers d’ici la fin octobre, malgré les négociations en cours avec Anglo American, le principal actionnaire, et d’autres acheteurs potentiels. Anglo American, cotée à la Bourse de Londres et détenant 85 % de De Beers, cherche à se désengager de sa participation dans le cadre d’une restructuration entamée il y a 16 mois. Cependant, la vente a été retardée en raison du ralentissement prolongé du marché des pierres naturelles, sous la pression d’une demande croissante pour des alternatives synthétiques moins coûteuses, selon l’agence américaine Bloomberg.

Selon Boko, le Botswana mène des discussions avec des partenaires potentiels pour financer l’opération. En février dernier, Anglo American avait réduit la valorisation de De Beers à 4,9 milliards de dollars, tout en confirmant poursuivre les négociations avec le Botswana, qui détient déjà une participation de 15 %. Le diamant reste la pierre angulaire de l’économie du Botswana, représentant 80 % des exportations et environ un tiers des recettes gouvernementales. Cependant, la chute brutale des prix a plongé le pays dans une crise économique sévère, avec des prévisions de l’agence S&P Global Ratings indiquant une contraction économique pour la deuxième année consécutive en 2025. Ce ralentissement s’est déjà répercuté sur les finances publiques, poussant Boko, élu en octobre, à déclarer l’état d’urgence générale en août dernier.

Parallèlement, Anglo American a reçu des offres d’autres acheteurs potentiels, dont deux anciens PDG de De Beers, et envisage également une introduction en bourse ou une scission de l’entreprise. Le Botswana estime que l’acquisition d’une participation majoritaire lui conférerait un plus grand contrôle sur la chaîne d’approvisionnement mondiale du diamant et une opportunité de revaloriser les pierres naturelles. Boko a appelé les consommateurs à éviter d’acheter des diamants synthétiques pour les fiançailles et les mariages, soulignant qu’un marketing efficace sera crucial pour redonner de la valeur aux prix des diamants naturels.

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