Il ne passe pas un court moment sans que des tragédies en Afrique du Sud ne fassent la une, avant que des nouvelles encore plus dramatiques ne résonnent. Parmi celles-ci, l’Association sud-africaine des psychiatres a annoncé que pas moins de 54 membres des forces de police se sont suicidés au cours de l’exercice fiscal 2024/2025, ce qui représente un « taux de suicide extrêmement élevé ». Selon les médias locaux, ce mardi, l’Association a exprimé son regret face au fait que seulement 621 employés du département de la santé et du bien-être sont chargés de soutenir plus de 180 000 policiers, un nombre jugé « totalement insuffisant ».
Le Dr Gagu Matsipula, membre de l’Association, a déclaré que la situation actuelle est « très loin de l’objectif idéal » qui préconise un professionnel de la santé mentale pour chaque 500 policiers. Il a ajouté que « la culture organisationnelle dominante au sein des forces de police et le manque de soutien de la part des dirigeants constituent une source de préoccupation majeure pour nous, psychiatres, ce qui se reflète dans le nombre élevé de cas de suicide parmi les membres de la police ». Matsipula a expliqué que les policiers ont besoin d’exprimer leurs émotions, étant donné leur exposition continue à des situations choquantes et à haute pression. Il a également souligné que d’autres facteurs affectent leur santé mentale, notamment les bas salaires, le manque de ressources, les longues heures de travail, le système de rotation des quarts et les troubles du sommeil.
