De violents combats ont éclaté cette semaine dans l’est de la République Démocratique du Congo entre l’armée congolaise et ses alliés d’une part, et les combattants du groupe Twirwaneho, allié à la coalition des Forces pour le Changement/Mouvement du 23 Mars, d’autre part, entraînant la mort de plusieurs personnes et le déplacement de milliers de civils. Ces affrontements surviennent après environ un mois de calme relatif, malgré la poursuite du processus de paix sous médiation qatarie à Doha. Les hauts plateaux des régions de Fizi et Mwenga, dans la province du Sud-Kivu, ont été le théâtre de affrontements acharnés entre les deux parties.
Des sources sécuritaires et sanitaires ont rapporté que les combattants de Twirwaneho ont réussi à prendre le contrôle de plusieurs villages situés à environ 100 kilomètres de la ville de Fizi, parmi lesquels les localités de Tuyotuy, Bilalo Mbili et Ngizi. Plus d’une dizaine de combattants ont été tués, selon des sources locales. Par ailleurs, les organisations de la société civile dans le territoire de Fizi ont confirmé que les combats ont provoqué le déplacement de milliers d’habitants vers les zones de Balala-Nord et Bazilutsha. En revanche, selon Twirwaneho, les soldats burundais déployés dans le Sud-Kivu en appui à l’armée congolaise empêchent les habitants de Banyamulenge – auxquels ils appartiennent – de quitter les zones sous leur contrôle, telles que Minembwe ou Mikenge, depuis plus d’une semaine, pour rejoindre les territoires qu’ils contrôlent.
Dans la province voisine du Nord-Kivu, des actes de violence ont également été enregistrés dans les territoires de Masisi et Rutshuru, où des attaques menées par la milice Wazalendo ont entraîné la mort d’au moins sept civils et blessé plusieurs autres, aggravant ainsi la situation sécuritaire déjà détériorée dans l’est du pays.
