La ville d’Uvira, située à l’est de la République démocratique du Congo, a été le théâtre d’une nouvelle attaque malgré l’annonce par l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) du début du retrait de ses forces de la ville. Des affrontements violents ont en effet éclaté samedi 20 décembre 2025 aux abords d’Uvira, marquant une nouvelle escalade sécuritaire qui contredit pratiquement les signes d’apaisement évoqués par le groupe armé au cours des jours précédents. Selon des rapports de terrain, les combats ont opposé des éléments de l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars à des combattants des groupes « Wazalendo » locaux alliés aux autorités de Kinshasa.
Ces confrontations sont survenues alors que le mouvement armé, soutenu par Kigali, avait annoncé le retrait de ses troupes de la ville sous la pression diplomatique exercée par les États-Unis. Cependant, les autorités congolaises ont rapidement remis en question cette annonce, la qualifiant de « tentative de diversion ». Avec l’arrivée du lundi 22 décembre, les tensions ont de nouveau monté d’un cran. Des sources issues de la société civile en République démocratique du Congo ont rapporté que les échanges de tirs ont commencé vers 8 h 30 du matin heure locale. Les attaques se sont concentrées sur les collines dominant la ville d’Uvira, ainsi que sur plusieurs quartiers sud et sud-ouest de la ville, provoquant un état de panique parmi les habitants.
Des témoins oculaires ont signalé la chute d’une bombe sur un terrain dans la localité voisine de Mulongwe. L’armée congolaise et l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars se sont mutuellement accusés de la responsabilité de ce bombardement, dans un contexte de versions contradictoires sur la partie qui a initié l’attaque. En milieu de journée, un habitant de la ville a indiqué que les résidents avaient dû à nouveau se réfugier dans leurs domiciles pour échapper à la violence. Durant l’après-midi, les détonations d’armes à feu ont continué à retentir aux environs de la ville, bien qu’elles semblaient s’atténuer progressivement, selon des témoignages de terrain. Malgré ce calme relatif, la circulation est restée paralysée dans plusieurs artères, tandis que la tension sécuritaire continuait à dominer l’atmosphère.