Un gigantesque incendie s’est déclaré vendredi après-midi sur le lieu de tournage d’une série télévisée à l’intérieur du Studio Misr, situé dans le quartier d’Al-Maroutiya, gouvernorat de Gizeh. Les forces de la protection civile ont reçu un signalement faisant état de flammes impressionnantes sur l’un des plateaux de tournage du Studio Misr. Plusieurs camions de pompiers se sont immédiatement rendus sur place pour tenter de circonscrire le feu et empêcher sa propagation aux propriétés voisines. Alors que les équipes de la protection civile luttent encore pour maîtriser l’incendie, aucune information n’a pour l’instant été communiquée concernant d’éventuelles victimes ou pertes humaines, ni sur l’ampleur des dégâts matériels.
Des photos et vidéos de l’incendie circulent largement sur les réseaux sociaux. De nombreux employés des studios voisins et habitants des zones adjacentes ont déclaré avoir été surpris par la rapidité avec laquelle les colonnes de fumée et les flammes se sont élevées. L’incendie était visible de très loin. On se souvient qu’un incendie tout aussi dévastateur avait ravagé l’an dernier le mythique Studio Al-Ahram, provoquant un choc immense en Égypte. Les flammes, parties du décor de la série « Al-Mou’allim » portée par l’acteur Moustafa Chaabane, avaient tout détruit sur le plateau (décors, bois…) avant de s’étendre à des immeubles d’habitation voisins : dix bâtiments comprenant 46 appartements, dont 19 totalement détruits et les autres partiellement endommagés.
Le Studio Misr est le plus ancien et le plus célèbre studio de tournage d’Égypte et du Moyen-Orient. Fondé en 1935 grâce au financement de Talaat Harb, il fut la première véritable usine de cinéma intégrée en Égypte et dans le monde arabe. Avant sa création, le cinéma reposait sur des initiatives individuelles et des studios rudimentaires. Avec l’ouverture du Studio Misr, le centre de la production cinématographique égyptienne s’est déplacé des petits studios dispersés au Caire ou à Alexandrie vers un lieu unique et professionnel, permettant une production régulière et de haut niveau. Il est ainsi devenu le cœur battant de l’industrie cinématographique égyptienne.
