La police du Malawi enquête sur la disparition de quatre chiens policiers au palais présidentiel de Lilongwe, la capitale, durant la transition politique de septembre. Godfrey Arthur Jalale, ancien chef de cabinet adjoint de la présidence sous la présidence de Lazarus Chakwera, a été arrêté dans le cadre de cette affaire. Il nie les faits. Chakwera a quitté le palais après sa défaite aux élections face au président Peter Mutharika, mercredi soir, la police a démenti l’arrestation de Chakwera, mais a confirmé avoir obtenu un mandat de perquisition pour son domicile, suite à des informations suggérant que les chiens volés y étaient détenus.
Chakwera, arrivé deuxième avec 33 % des voix lors des élections de septembre, est accusé de détournement de fonds publics, notamment durant la période de transition. Son parti, le Congrès du Malawi (MCP), accuse le gouvernement de Mutharika de « harcèlement et d’intimidation » envers l’ancien président. Chakwera n’a pas fait de commentaire. Les médias locaux ont rapporté le vol de biens de l’État dans deux résidences présidentielles : le palais Kamuzu à Lilongwe et le palais Sanjika à Blantyre, la deuxième plus grande ville du pays. D’après le parquet, quatre chiens, d’une valeur de 2 300 dollars (1 700 livres sterling), ont été dérobés au palais entre le 19 septembre et le 4 octobre.
Dans un communiqué publié mercredi, la police a déclaré avoir « intensifié son enquête suite aux signalements de pillage » au palais Kamuzu. « La police du Malawi assure le public que l’enquête progresse sans incident », a-t-elle ajouté. Les députés du MCP ont boycotté les séances parlementaires mercredi et ont campé devant la résidence de Chakwera à Lilongwe, alors que des rumeurs circulaient selon lesquelles il risquait d’être arrêté en raison d’un renforcement de la présence policière, ont rapporté les médias locaux. Chakwera, pasteur avant de se lancer en politique, a reconnu sa défaite et se fait discret depuis les élections.
