Le général Johnson Olony, adjoint au chef des forces du Soudan du Sud chargé de la mobilisation, a déclaré que son pays s’engagera à respecter la neutralité vis-à-vis du conflit en cours au Soudan. Dans un bref discours, il a indiqué que ses forces sécuriseraient la région de Heglig et ses champs pétrolifères dans l’État du Kordofan occidental, l’armée du Soudan du Sud a diffusé des photos montrant des éléments de l’armée soudanaise appartenant à la 90e brigade sur son territoire, après leur retrait de la région de Heglig.
Les images montrent des chars, des véhicules blindés, des armes lourdes et des munitions, désarmés par l’armée du Soudan du Sud et rassemblés en attendant que les conditions permettent le retour des soldats au Soudan. Lundi, les Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé leur contrôle du champ de Heglig, affirmant qu’elles « sécurisent et protègent les installations pétrolières vitales dans la région, garantissant ainsi les intérêts de la République du Soudan du Sud, qui dépend largement du flux de pétrole à travers le territoire soudanais vers les marchés mondiaux ». Mardi, des sources locales ont rapporté qu’un drone d’origine inconnue a ciblé des leaders éminents de « l’administration locale de l’État du Kordofan occidental », dans la région de « Fama » près du champ de Heglig, causant la mort et des blessures à des dizaines de personnes.
De son côté, la Coalition fondatrice du Soudan, présidée par le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Daglo (Hemedti), a déclaré dans un communiqué que 7 leaders de l’administration locale ont été tués lors de leur visite à Heglig par un bombardement de drone, accusant l’armée soudanaise d’en être responsable. Les FSR ont également affirmé dans un autre communiqué qu’un drone appartenant à l’armée a causé la mort et des blessures à des dizaines de personnes à Heglig, dont des leaders de l’administration locale, ainsi que plusieurs éléments de la force de protection de Heglig et des FSR, les autorités soudanaises n’ont fait aucun commentaire sur les accusations portées par les FSR.
