Le Nigeria a annoncé la finalisation d’un accord pour l’achat de 24 avions de combat de type « M-346 FA » auprès de la société italienne d’industrie aéronautique et de défense Leonardo, pour une valeur estimée à environ 1,2 milliard d’euros, incluant des contrats de maintenance et de soutien à long terme. Cette transaction s’inscrit dans le cadre du plan du Nigeria de modernisation de ses forces aériennes et d’expansion de ses capacités opérationnelles. Les livraisons devraient commencer début 2025 avec l’arrivée de 3 appareils, et l’ensemble de la flotte devrait être livrée d’ici mi-2026.
Le gouvernement avait précédemment approuvé un plan d’emprunt de 618 millions de dollars pour l’achat de 6 avions d’attaque du même modèle, accompagnés de munitions. Outre ces chasseurs, Abuja travaille à renforcer ses capacités en acquérant des hélicoptères et des systèmes de soutien, dans le but de restructurer l’armée de l’air pour faire face aux défis sécuritaires croissants. Cette transaction coïncide avec la persistance de crises internes complexes, notamment l’insurrection armée dans le nord-est du pays, la prolifération de bandes armées dans le nord-ouest, ainsi que des conflits communautaires dans la région de la ceinture centrale.
Ces défis ont épuisé les ressources de l’État, provoqué un déplacement massif de populations et impacté négativement la confiance des investisseurs dans la région. Les observateurs estiment que l’introduction de chasseurs modernes dotés de capacités de combat et de reconnaissance avancées fournira au Nigeria des outils supplémentaires pour affronter ces menaces, et renforcera sa capacité à mener des frappes précises contre les groupes armés. Le choix du Nigeria d’un partenaire italien dans le domaine de l’armement marque un tournant dans sa stratégie de défense, s’éloignant de la dépendance traditionnelle envers les États-Unis, la Russie ou la Chine.
Les entreprises italiennes proposent en effet des équipements modernes à des prix relativement plus bas, avec des services de maintenance et un transfert de technologie, ce qui offre à Abuja une plus grande flexibilité dans la gestion de ses capacités militaires.
