La Chambre des mines de Namibie a annoncé que les revenus provenant des autres minerais ont dépassé ceux des diamants pour la première fois, grâce aux prix records de l’or et à l’augmentation de la production d’uranium, qui ont compensé l’impact de la baisse des prix des pierres précieuses. Les revenus des diamants ont longtemps constitué une source importante pour le trésor public namibien, représentant environ 30 % des recettes d’exportation. Cependant, l’industrie des diamants naturels a connu une baisse des prix depuis la mi-2022, due principalement à la popularité croissante des diamants de synthèse fabriqués en laboratoire.
Les recettes fiscales provenant des diamants ont chuté de 79 % sur un an au cours des six mois terminés en septembre, après une baisse de 49 % lors de l’exercice précédent, selon l’administration fiscale du pays, dans son rapport d’octobre, publié mardi soir, la Chambre des mines de Namibie a indiqué : « En conséquence, les revenus des minerais non diamantifères ont dépassé ceux des diamants pour la première fois, renforçant ainsi la transition structurelle vers une base de revenus miniers plus diversifiée et plus résiliente ». Les recettes fiscales provenant des autres minerais, en particulier l’uranium et l’or, ont augmenté pour atteindre 2,87 milliards de dollars namibiens (171,09 millions de dollars américains) au cours du dernier exercice, soit près du double des estimations budgétaires initiales. Elles devraient encore augmenter à 3,54 milliards de dollars namibiens au cours de l’exercice en cours.
Les revenus des redevances non liées aux diamants ont également dépassé les prévisions, passant de 747,8 millions de dollars namibiens prévus dans le budget à 1,03 milliard de dollars namibiens au cours du dernier exercice, et cette tendance s’est maintenue au cours de l’exercice actuel. Les deux mines d’or de Namibie, Navachab et la mine Otjikoto appartenant à B2Gold (BTO.TO), ont bénéficié de la hausse des prix de l’or, qui ont atteint 4 380 dollars l’once en octobre, soit une augmentation d’environ 60 % par rapport à l’année précédente.