Le département d’État américain a condamné jeudi la détention récente par l’Afrique du Sud de responsables américains qui, selon lui, fournissaient un soutien à la minorité afrikaner. Deux agents des services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) ont été brièvement détenus puis libérés lors d’une opération mardi, selon un responsable de l’USCIS et une source proche du dossier. Dans un communiqué, le département d’État a déclaré : « Les États-Unis condamnent dans les termes les plus vifs la récente détention par le gouvernement sud-africain de responsables américains accomplissant leurs fonctions pour fournir un soutien humanitaire aux Afrikaners ».
Il a en outre qualifié de « forme inacceptable de harcèlement » la publication des données de passeports de ces responsables, appelant le gouvernement sud-africain à « prendre des mesures immédiates pour maîtriser cette situation et tenir pour responsables les auteurs de ces actes ». Mercredi, les autorités sud-africaines ont annoncé l’arrestation et l’expulsion de sept ressortissants kenyans travaillant illégalement au traitement des demandes de statut de réfugié pour le gouvernement américain. Ils étaient entrés dans le pays avec des visas touristiques ne permettant pas de travailler. Le département d’État américain a indiqué que des Américains avaient été détenus brièvement et a condamné cela « dans les termes les plus vifs », ajoutant que les informations de passeports des responsables avaient été publiées. Il a qualifié cette divulgation de données personnelles – parfois appelée « doxxing » – de « forme inacceptable de harcèlement » exposant les personnes à des risques.
Le département d’État n’a pas fourni de détails supplémentaires immédiats sur l’incident allégué. L’Afrique du Sud a précédemment déclaré qu’aucun responsable américain n’avait été arrêté lors de l’opération, qui n’avait pas eu lieu sur un site diplomatique. L’organisation « Amerikaners », qui collabore avec les États-Unis pour faciliter l’accueil des Blancs sud-africains, a publié sur la plateforme X un communiqué urgent indiquant que le site du bureau d’immigration américain avait été perquisitionné par des responsables sud-africains, en revanche, la chaîne CNN a mené une enquête sur les allégations d’« génocide » contre les Blancs en Afrique du Sud et n’a trouvé aucune preuve les soutenant.
