Société

Épidémie de paludisme : le personnel médical soudanais face à un défi de taille

Les États du Soudan, et notamment la capitale Khartoum, connaissent une recrudescence alarmante des cas de paludisme, sur fond d’alertes sanitaires sans précédent. Alors que les infrastructures de santé vétustes du pays peinent à faire face à l’escalade rapide de l’épidémie, le ministre soudanais de la Santé, le Dr Haitham Mohamed Ibrahim, a déclaré que le pays enregistre chaque année plus de 3 millions de cas de paludisme, ainsi qu’un nombre important de décès. Le ministre a souligné que la situation sanitaire actuelle représente une menace épidémique généralisée, touchant une large partie de la population.

Des sources médicales ont indiqué à Al-Arabiya/Al-Hadath.net que, par rapport à l’année dernière, Khartoum, le Darfour, le Kordofan et l’est du Soudan ont enregistré une augmentation de 40 % des cas de paludisme, signe d’une épidémie sans précédent. À Khartoum, Sarah Hassan, une habitante, a déclaré à Al-Arabiya/Al-Hadath.net : « Mes enfants ont contracté le paludisme et les hôpitaux sont saturés. Nous ne savons plus où nous tourner. Nous vivons dans la peur constante de la maladie». Dans le quartier de Shambat, au nord de Khartoum, un responsable d’un centre de santé primaire a souligné l’aggravation de la propagation de la maladie : « Sur dix échantillons testés, neuf sont positifs au paludisme. Le nombre de patients est devenu alarmant et exige une intervention urgente du ministère de la Santé avant qu’il ne soit trop tard et que l’infection ne se propage à d’autres régions».

Un autre employé du centre de santé a ajouté : « Nous essayons de mettre en œuvre des campagnes d’hygiène et de pulvériser des insecticides, mais une intervention gouvernementale forte reste indispensable. Les citoyens ne peuvent pas lutter seuls contre le paludisme. Le retour des moustiques signifie le retour des maladies, et la plupart des gens n’ont pas les moyens de se faire soigner». Un médecin d’un centre de santé de Khartoum a constaté que « le personnel médical est débordé. Les hôpitaux sont saturés, les ressources limitées et il n’y a pas assez de moustiquaires pour protéger les enfants ».

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