Société

Le musée de Manchester lance le « Africa Hub » pour documenter l’histoire des pièces d’origine inconnue

Le musée de Manchester, dans le nord-ouest de l’Angleterre, a lancé l’« Africa Hub », ou « Centre Afrique », un nouvel espace visant à confronter le silence colonial en invitant les visiteurs et les communautés du monde entier à participer à la découverte de l’histoire de plus de 40 000 pièces africaines conservées par le musée. La plupart de ces pièces remontent à l’époque coloniale britannique, où elles ont été collectées, achetées, pillées ou conservées dans des circonstances peu claires, par conséquent, les conservateurs du musée manquent d’informations essentielles sur les créateurs de ces pièces, leur signification culturelle ou les communautés dont elles faisaient partie, ne disposant souvent que du nom du donateur ou de la collection d’origine.

Les responsables du musée soulignent que l’« Africa Hub » n’est pas une exposition traditionnelle présentant le résultat d’années de recherche, mais un point de départ pour un voyage ouvert de collaboration et de connaissance partagée. Lucy Edematie, conservatrice des collections africaines au musée, déclare : « C’est une opportunité pour réfléchir publiquement et en toute transparence, et pour impliquer les gens dans ce processus dès le début ». La collaboration a déjà commencé avec la communauté nigériane de Manchester, où l’organisation « Grande Communauté Igbo » a contribué à la recherche sur certaines pièces et à la mise en valeur du patrimoine igbo. Sylvia Mgbeahurike, vice-présidente du comité des femmes de l’organisation, explique : « Certaines de ces pièces ont été données, d’autres volées, et d’autres encore prises par la force lors des invasions. Il est important de les rassembler à nouveau, car cela reflète l’inclusion et montre la force de la diversité ».

  Argus lance la parité des prix du GPL à l'exportation en Afrique de l'Ouest

Le musée invite les visiteurs sur son site de l’avenue Oxford, ou via ses plateformes numériques, à partager leurs histoires et leurs connaissances sur ces pièces, une démarche qui pourrait ouvrir la voie à la restitution de certaines d’entre elles à leurs pays d’origine, ou à la construction de nouveaux partenariats avec des communautés africaines, au niveau local ou international.

Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top