La revue Prescriber a publié une liste de 108 médicaments dangereux qui devraient être retirés du marché algérien, provoquant une vive polémique dans le pays, notamment en raison de leur utilisation répandue, même sans ordonnance. Parallèlement, des spécialistes ont dévoilé les protocoles à suivre pour les patients ayant pris ces médicaments. Plus précisément, la revue médicale scientifique française Prescriber a publié il y a quelques jours une liste de médicaments à éviter à partir de 2026, car elle estime que leurs « bénéfices ne justifient pas leurs risques ». Ces médicaments sont largement utilisés en Algérie, notamment le Smecta, utilisé pour traiter les troubles intestinaux ; le Maxilase, utilisé pour soulager les maux de gorge ; le Toplexil, un antitussif ; et le Folgalin, utilisé pour traiter les vertiges.
Cette annonce a suscité une vive inquiétude parmi de nombreux Algériens qui utilisent régulièrement ces médicaments, et qui s’interrogent sur les risques qu’ils représentent pour la santé publique. À ce sujet, l’expert en santé M’hamed Kouach a déclaré : « Avant d’aborder la liste de plus d’une centaine de médicaments retirés du marché en Europe, il est important de préciser que tout médicament est soumis à des normes de sécurité relatives à son utilisation et à ses effets secondaires à court et à long terme ». Il a ajouté, dans des déclarations à Al-Arabiya.net/Al-Hadath.net : « Il existe des protocoles de traitement pour chaque médicament, que les médecins suivent sous la supervision de l’Organisation mondiale de la Santé et de l’Agence internationale des médicaments.
Tout effet secondaire inconnu est signalé, et il arrive parfois que de nouveaux effets secondaires soient découverts pour un médicament commercialisé depuis des décennies. Une décision est alors prise quant à son innocuité, en fonction de la gravité des effets secondaires », concernant la nouvelle liste de médicaments retirés du marché, il a déclaré : « Le problème est que cette liste comprend des médicaments largement et fréquemment utilisés. Leur retrait ne signifie pas nécessairement qu’ils sont dangereux, mais ils peuvent présenter des effets secondaires dont les risques pourraient être supérieurs aux bénéfices ».
