En général, personne ne prête attention au but d’honneur marqué par un joueur lors d’un match où son équipe sauve les apparences, mais les choses ont été complètement différentes avec Denis Omedi, joueur de l’équipe nationale ougandaise. Omedi a marqué mardi dernier l’unique but de son pays lors du match qui s’est soldé par une défaite de l’Ouganda face à la Tunisie 1-3, disputé sur le stade olympique de Rabat dans le cadre de la première journée des compétitions du groupe C de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 organisée au Maroc. En raison de ce but marqué dans le temps additionnel, Omedi a acquis une grande notoriété et son histoire d’arrivée en sélection nationale et de professionnalisme dans le football s’est répandue largement, en raison de la manière dont il y est parvenu.
À l’âge de 31 ans, Omedi a participé pour la première fois à la Coupe d’Afrique des Nations après une arrivée tardive sur la plus grande scène continentale, et après des années passées entre le football et sa vie en tant qu’infirmier et gardien de prison. En 2019, Omedi divisait ses journées entre les entraînements, les études en soins infirmiers pour obtenir un diplôme, et les gardes dans l’une des prisons du nord de l’Ouganda, se déplaçant en taxis ou en boda-boda (motos utilisées comme taxis). Six ans plus tard, Omedi est devenu l’un des joueurs les plus éminents et les plus influents de l’Ouganda, selon le site officiel du Comité international olympique, et il est désormais buteur à la Coupe d’Afrique des Nations.
Ce qui est remarquable, c’est qu’Omedi, surnommé « Ronaldo ougandais », n’est apparu dans le championnat local de son pays qu’en 2023, lorsqu’il a rejoint le club de Kitara après des années passées dans les divisions inférieures. Lors de sa première saison en première division, Omedi a marqué 15 buts, occupant la deuxième place au classement des buteurs, et a rendu son équipe compétitive pour le titre, avant de mener Kitara à la conquête de la Coupe d’Ouganda et de la qualifier pour les compétitions continentales des clubs.
