Politique

République centrafricaine : L’opposition dénonce des irrégularités et des fraudes dans les élections quadruples

Les opérations de dépouillement et de compilation des votes se poursuivent en République centrafricaine à la suite des élections quadruples inédites qui se sont déroulées le 28 décembre, regroupant simultanément les élections présidentielle, législative, régionale et municipale. Les électeurs ont participé à ces scrutins dans des conditions organisationnelles et sécuritaires décrites comme complexes, tandis que le président sortant Faustin-Archange Touadéra brigue un troisième mandat présidentiel. À l’issue du vote, l’Autorité nationale des élections a entamé la phase de compilation des résultats, avec le transfert des matériels électoraux, après des retards dans le dépouillement, vers environ 140 antennes de l’Autorité à travers le pays.

Les documents électoraux doivent ensuite être envoyés à la capitale Bangui, sous la supervision et la responsabilité de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), une opération qui devrait prendre plusieurs jours. Au centre de traitement des données à Bangui, les résultats sont comptés manuellement avant d’être saisis dans le système informatique. L’Autorité nationale des élections a indiqué qu’elle publiera les résultats progressivement par centre de vote dès qu’ils seront disponibles, avec une annonce des résultats provisoires globaux prévue au plus tard le 5 janvier prochain. Dès la fermeture des bureaux de vote le soir du 28 décembre, l’Autorité nationale des élections a mis en garde contre ce qu’elle a qualifié de « diffusion de statistiques trompeuses et de résultats prétendus », affirmant qu’aucune chiffre officiel n’avait encore été annoncé, y compris le taux de participation au vote. De leur côté, les observateurs de la société civile ont décrit le taux de participation général comme « faible ».

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La mission de la société civile connue sous le nom de « Réseau Arc-en-ciel », soutenue par l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique (EISA) et l’Union européenne, a constitué la principale délégation d’observation la plus crédible pour ces élections. La mission a indiqué que le processus électoral s’est déroulé globalement dans le calme, mais elle a relevé plusieurs irrégularités, notamment celles liées aux listes d’inscription des électeurs, qu’elle avait appelées à réviser précisément avant la date du scrutin.

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