Une enquête a montré dimanche que l’activité du secteur privé non pétrolier en Égypte s’était contractée pour le 27e mois consécutif en février, la hausse de l’inflation et les obstacles à l’importation s’ajoutant aux difficultés du secteur des entreprises, l’indice des directeurs d’achats pour l’Egypte publié par Standard & Poor’s Global (S&P Global) est passé à 46,9 en février contre 45,5 en janvier, mais il reste bien en deçà du seuil de croissance de l’activité, qui est de 50 points.
Le sous-indice PMI des prix agrégés des consommations intermédiaires a diminué de 72,3 points à 62,7 points en janvier, et l’indice des prix d’achat a diminué de 72,7 points à 63,9 points, et l’agence gouvernementale des statistiques a déclaré le mois dernier que l’inflation générale en Égypte avait atteint son plus haut niveau en 5 ans à 25,8 % en janvier dernier, S&P Global a déclaré qu’au milieu des sombres perspectives, les sociétés non pétrolières ont choisi de réduire fortement leur activité d’achat en février, mais le taux de contraction a été le plus faible en 4 mois, le sous-indice de la production s’est amélioré de 42,3 points en janvier à 44,6 points en février, et les entrées de commandes de 42,6 à 44,7 points, l’Égypte souffre toujours d’une pénurie de devises étrangères, malgré la dépréciation de la livre égyptienne d’environ 50 % depuis mars 2022 et sa signature d’un nouveau plan de sauvetage de 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international en décembre dernier.
Le sous-indice des anticipations de production future s’est détérioré de 53,1 points en janvier à 52,5 points, proche d’un plus bas historique, « Remarquablement, seulement 5% des personnes interrogées s’attendaient à une augmentation de la production, alors que les vents contraires actuels, notamment la faiblesse de la demande, la forte inflation, les restrictions à l’importation et les pénuries de devises, devraient persister tout au long de 2023 », a déclaré S&P.
