Le premier budget en Égypte, après avoir libéralisé le taux de change et augmenté le coût de l’emprunt, fait face à de nombreux défis, au premier rang desquels figurent la réduction des attentes de croissance économique, la hausse du déficit total et l’augmentation des dépenses et des recettes à des taux élevés pour compenser la forte dépréciation de la monnaie locale, le gouvernement égyptien a approuvé le nouveau budget la semaine dernière, avant de le soumettre au Parlement pour discussion et approbation. Les dépenses totales du projet de budget pour le prochain exercice 2023-2024, qui débute en juillet prochain, sont d’environ 3 000 milliards de livres (le dollar équivaut à 30,95 livres), soit une augmentation de 44,4 % par rapport au budget précédent, tandis que le montant total des recettes estimées à 2,1 trillions de livres, avec un taux de croissance annuel de 41,2 %.
En plus des répercussions du flottement de la livre égyptienne, la réduction des objectifs de croissance économique à 4,1 %, par rapport aux objectifs précédents de 5,5 %, avec une baisse d’environ 34 % en raison des effets négatifs résultant de la pénurie de devises fortes et l’accumulation d’engagements financiers extérieurs, les recettes fiscales devraient augmenter de 31%, ce qui représente environ 75% des recettes totales, en raison de l’élargissement de l’assiette fiscale et de l’enregistrement de nouveaux financiers, selon le ministre des Finances Mohamed Maait, le nouveau budget indique une augmentation des allocations pour les subventions, les dons et les prestations sociales de 28,2 %, et comprend une augmentation des subventions aux produits alimentaires d’environ 20 %, des subventions pétrolières d’environ 24 % et du soutien aux pensions de sécurité sociale d’environ 24 %. Il comprend également une croissance des salaires de 14,6 %.
Cependant, selon la déclaration de la Banque centrale d’Égypte, le taux annuel d’inflation sous-jacente en mars dernier était de 40,2 %, soit le double du taux d’augmentation des allocations de subventions et de salaires, selon la déclaration du gouvernement égyptien.
