Tinubu peut-il renverser la tendance des investissements au Nigeria ?

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Les investisseurs étrangers peuvent se sentir prudemment optimistes alors que le président élu du Nigéria, Bola Tinubu, se prépare à entrer en fonction, car il a professé sa volonté d’introduire des réformes indispensables pour améliorer l’environnement des affaires. La prudence, cependant, doit être le mot d’ordre, compte tenu de l’incertitude quant à la quantité de changements qu’il est capable d’apporter.

Après ce que beaucoup considèrent comme « les huit années perdues » du mandat de Muhammadu Buhari, lorsque l’économie s’est effondrée et que la confiance des investisseurs s’est effondrée, le successeur récemment élu de Buhari semble équipé pour au moins commencer à augmenter la fortune du pays. Notamment parce que Tinubu, en tant que gouverneur de Lagos au début des années 2000, a supervisé une croissance importante, alimentée par les investissements étrangers, qui a contribué à relancer la mégapole grinçante, notamment ses infrastructures de transport, bien que les promesses électorales de Tinubu soient ambitieuses, même s’il ne réalise que des gains économiques modestes, il sera considéré comme une amélioration par rapport à Buhari. Sous la surveillance de ce dernier, la dette publique a explosé ; les investissements directs étrangers ont chuté de plus de 50 % ; le secteur de l’énergie, l’épine dorsale de l’économie, a vu la sortie des majors pétrolières, la montée en flèche des vols de pétrole étant une raison majeure ; et les compagnies aériennes étrangères, incapables de rapatrier des dollars, ont menacé de suspendre leurs opérations – Emirates l’a fait temporairement. La cause de Buhari n’a pas été aidée par la chute des prix du pétrole, mais son incapacité à nommer des personnes compétentes à des postes clés, en particulier dans le secteur critique de l’énergie, a contribué aux difficultés économiques du pays.

Tinubu a laissé entendre qu’il desserrait certains des principaux freins à l’investissement étranger au Nigeria et à la performance économique globale. Il comprend clairement quels sont les défis et les goulots d’étranglement ; mais ce qui n’est pas clair, c’est s’il a la volonté politique et le soutien pour les surmonter.