Le président kenyan William Ruto a l’intention de demander à la Chine un prêt d’un milliard de dollars et un plan de restructuration de la dette, bien qu’il ait précédemment critiqué son prédécesseur pour avoir emprunté massivement à Pékin, a annoncé vendredi son adjoint, le Kenya, l’une des plus grandes économies d’Afrique de l’Est, a accumulé des prêts dépassant 10 100 milliards de shillings (68 milliards de dollars), un chiffre équivalent à 67 % de son produit intérieur brut, le coût du service de la dette a gonflé, en particulier envers la Chine, la valeur de la monnaie kenyane se détériorant jusqu’à atteindre des niveaux record d’environ 148 shillings pour un dollar, selon les données du Trésor.
Le vice-président Rigate Gachagwa a déclaré que Ruto se rendrait en Chine et demanderait « plus de temps pour rembourser ses dettes » et 1 milliard de dollars pour achever des projets routiers qui ont été retardés en raison du manque de financement, il a ajouté dans une déclaration à une station de radio locale : « Nous sommes un gouvernement responsable et nous ne pouvons pas dire que nous ne rembourserons pas la dette », il a poursuivi : « Il leur parlera et leur demandera de payer au moins un milliard de dollars pour payer les cotisations des entrepreneurs », on ne savait pas exactement quand Ruto se rendrait à Pékin, mais le président ne s’est pas rendu dans le géant économique d’Asie de l’Est depuis sa victoire aux élections serrées d’août 2022.
La Chine est le deuxième prêteur du Kenya après la Banque mondiale.
Pékin a financé le plus grand projet d’infrastructure du Kenya depuis son indépendance il y a 60 ans, en lui prêtant 5 milliards de dollars pour construire une ligne ferroviaire reliant la ville côtière de Mombasa à Nairobi et Naivasha, qui a été ouverte en 2017.
Il a également financé la construction d’un nouveau terminal portuaire à Mombasa, les deux projets et d’autres ont fait craindre que Nairobi ne devienne surendettée, lors de sa campagne électorale, William Ruto a critiqué les prêts obtenus par son prédécesseur, Uhuru Kenyatta, et s’est engagé à trouver d’autres moyens de stimuler le développement afin de fournir les infrastructures dont le Kenya a besoin.
