Après que les partisans des généraux ont publié leurs comparaisons sarcastiques entre l’Algérie et la Côte d’Ivoire sur les réseaux sociaux, soulignant la prospérité apparente de l’Algérie grâce à son secteur pétrolier, la réalité a réagi de manière ironique. Les scènes d’Algériens se battant pour des denrées alimentaires sont réapparues, contredisant les déclarations optimistes.
Les magasins ont été le théâtre de files d’attente chaotiques, de foules désespérées et de bousculades, alimentées par une pénurie soudaine de produits de base, en particulier de semoule. Selon les médias, cette crise a été déclenchée par une rumeur de rupture de stock largement diffusée sur Facebook en début d’année. Le résultat : 44 millions d’Algériens font face à une grave pénurie alimentaire, avec des prix de la semoule atteignant des sommets.
« Plus d’Algériens meurent dans les files d’attente que dans les guerres », lancent sarcastiquement les propriétaires de magasins, raillant la recherche frénétique de farine de blé dur. Des citoyens, craignant une prolongation de la crise, sont prêts à payer des prix exorbitants pour s’approvisionner, tandis que des inquiétudes grandissent quant à une éventuelle fermeture des boulangeries par peur d’une émeute affamée.
Les stations-service ne sont pas en reste, avec des files de voitures s’étendant sur des kilomètres. Les médias sociaux ont diffusé des vidéos montrant plus de 175 voitures alignées devant des stations-service fermées, soulevant des questions sur la gestion de l’approvisionnement en carburant. La colère gronde parmi la population face à un déséquilibre majeur dans la distribution du carburant, vital pour la vie quotidienne.
Dans cette atmosphère tendue, les marchés connaissent également des tensions. La pénurie de farine tendre et de blé dur provoque des queues devant les magasins, ponctuées de conflits. Les prix des fruits et légumes ont explosé, notamment celui des pommes de terre, aliment de base en Algérie. Les citoyens expriment leur frustration, condamnant l’exploitation de la crise par les commerçants.
Face à ces difficultés, des associations caritatives émiraties ont répondu à l’appel des habitants des Wilayas du sud les plus touchées, fournissant 5 camions chargés de 20 000 kilogrammes de nourriture en solidarité avec ceux qui endurent des conditions difficiles. Une lueur d’espoir dans une période marquée par l’incertitude et la frustration.
