Le porte-parole de la présidence nigériane, Bayo Onanuga, a déclaré que son pays prévoyait d’annuler les subventions à l’électricité pour 15% des consommateurs afin de réduire son coût de 3,3 billions de nairas (2,6 milliards de dollars), dans le cadre d’une série de réformes visant à alléger la pression sur les finances publiques, Onanuga a déclaré que le gouvernement était sous pression pour autoriser des augmentations de prix dans le secteur de l’électricité, car il n’avait alloué que 450 milliards de nairas de subventions cette année.
Il n’a pas précisé quand l’augmentation des frais entrerait en vigueur, mais a déclaré que lorsqu’elle serait terminée, le gouvernement s’attend à économiser environ 1,1 billion de nairas par an. Onanuga a déclaré que le Nigeria avait révisé ses tarifs d’électricité pour la dernière fois en 2020, ajoutant que l’augmentation proposée aiderait les entreprises à récupérer leurs coûts et à stimuler les investissements. « Avec l’énorme fardeau des subventions et le coût élevé du gaz… le tarif actuel de l’électricité n’est pas réaliste”, a-t-il déclaré. Onanuga a ajouté que seuls 15% des consommateurs, représentant 40% de la consommation d’électricité, seront touchés. Onanuga a déclaré que le gouvernement envisagerait d’aider les sociétés de production à compenser environ 1,5 billion de nairas de dette envers les acheteurs d’électricité en gros dans le pays, le président Bola Tinubu s’est lancé dans les réformes les plus audacieuses du Nigeria depuis des décennies l’année dernière après avoir supprimé les subventions populaires et coûteuses au carburant et permis à la monnaie de se déprécier fortement. Les réformes, qui, espère Tinubu, relanceront la croissance de la plus grande économie d’Afrique, ont poussé l’inflation à plus de 30% et exacerbé la crise du coût de la vie, provoquant la colère des travailleurs.
Le secteur énergétique nigérian est confronté à une myriade de problèmes, notamment un réseau défaillant, des pénuries de gaz, des dettes élevées et des sabotages. Le pays a une capacité installée de 12 500 MW mais n’en produit qu’environ un quart, ce qui laisse beaucoup de personnes dépendantes de générateurs diesel coûteux, les tarifs de l’énergie contrôlés par l’État sont également trop bas pour permettre aux sociétés de distribution de récupérer leurs coûts et de payer les sociétés génératrices, laissant le secteur endetté.
