L’initiative, nommée **Conecta Africa**, est dirigée par la plateforme d’entrepreneuriat Bridge for Billions. Elle réunit des organisations de soutien aux entrepreneurs (ESO), des décideurs politiques, des bailleurs de fonds et des chefs d’entreprise du Kenya, du Nigeria, du Rwanda et d’Afrique du Sud pour construire des écosystèmes de startups plus solides et inclusifs. Le lancement a été l’aboutissement d’un sommet et d’une retraite de trois jours qui ont rassemblé plus de 100 parties prenantes clés. Pendant cette période, 25 ESO ont collaboré pour élaborer des stratégies de collaboration, de durabilité à long terme et de croissance inclusive.
L’initiative vise à démanteler les barrières systémiques qui empêchent les entrepreneurs marginalisés, en particulier les femmes, les jeunes et les innovateurs ruraux, d’accéder à un soutien essentiel. Grâce à une collaboration stratégique, des programmes basés sur des données et des partenariats à long terme, elle ambitionne de créer des écosystèmes de startups résilients et inclusifs à travers le continent. « Les entrepreneurs sont des personnes résilientes et ingénieuses. Mais nous ne devrions pas attendre d’eux qu’ils prennent des risques inutiles pour réussir », a déclaré Julie, cofondatrice de Bridge for Billions. « Tout comme l’éducation est devenue un droit public, nous pensons que le soutien à l’entrepreneuriat doit devenir un bien public accessible, équitable et ancré dans des systèmes ».
Le sommet a abordé les principaux défis rencontrés par les organisations soutenant les startups africaines. Une recherche présentée en partenariat avec l’Aspen Network of Development Entrepreneurs (ANDE) a révélé cinq lacunes majeures : un financement limité pour les ESO, une faible infrastructure pour la collaboration, une inclusion insuffisante des groupes vulnérables et exclus, un manque de partage de données et des chaînes de soutien fragmentées. Malgré ces défis, les participants ont fait preuve d’un fort optimisme quant à ce qui pourrait être accompli grâce à une approche continentale plus connectée. « Trop d’organisations font un travail formidable de manière isolée », a déclaré Chaitali Sinha de l’IDRC du Canada. « Avec cette initiative, nous voulons passer d’une aide à court terme à des modèles de soutien durables ancrés dans les réalités africaines ».
