Onze pays africains figurent parmi les 20 nations les plus endettées envers la Chine à travers le monde, ayant reçu des milliards de dollars de la Banque d’import-export de Chine. La Chine soutient le continent africain pour répondre à ses besoins, notamment dans le domaine des infrastructures, en contribuant à la construction d’administrations et d’infrastructures publiques essentielles telles que les routes, les chemins de fer et les projets énergétiques.
Les dettes contractées auprès de la Chine par les pays africains suscitent des inquiétudes parmi les experts et les observateurs, qui estiment qu’elles pourraient constituer un piège dangereux pour les gouvernements. En effet, ces derniers pourraient, en raison de l’accumulation des charges d’endettement, être contraints de transférer des actifs d’infrastructure au gouvernement chinois. En dehors du continent africain, le Pakistan est le pays le plus endetté envers la Chine, avec des prêts s’élevant à 22,5 milliards de dollars, suivi par l’Argentine avec 21,2 milliards. Dans des déclarations à l’agence Anadolu, Altay Atlı, professeur à l’université Koç d’Istanbul, a expliqué que, dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » lancée en 2013, la Chine finance des projets par le biais de ses banques, tandis que ses entreprises assurent leur mise en œuvre sur le terrain. Il a ajouté que les institutions chinoises sont devenues des outils de la politique étrangère du pays.
Atlı a souligné que la Chine se présente comme le partenaire idéal pour répondre aux besoins de l’Afrique, en proposant des offres plus avantageuses et des projets plus rapides. Contrairement aux pays occidentaux, elle n’impose pas de conditions politiques ni d’exigences supplémentaires pour l’octroi de prêts. L’analyste économique a insisté sur la nécessité de rester prudent, notant qu’aucune entreprise chinoise n’investit uniquement pour le profit, mais plutôt pour servir les objectifs de la politique générale de l’État. Il a également expliqué que les pays lourdement endettés ont des besoins réels en matière d’infrastructures, ce qui explique pourquoi plus de la moitié des nations débitrices de la Chine se trouvent en Afrique.
