Société

Le Dr Imtiaz Sooliman, le médecin devenu symbole de l’engagement humanitaire en Afrique et dans le monde

Dans un restaurant de Durban, j’ai rencontré le Dr Imtiaz Sooliman, fondateur de l’organisation « Gift of the Givers », l’une des principales ONG d’aide humanitaire en Afrique du Sud. Il venait de conclure un petit-déjeuner de travail avec des représentants d’une entreprise spécialisée dans les soins oculaires, qui avait fait don de matériel médical d’une valeur d’un million de rands pour soutenir le programme d’élimination de la cataracte géré par son épouse au sein de l’organisation. La veille, il était à Johannesburg pour recevoir le « Titanium Award for Excellence in Healthcare Provision », décerné par l’organisme des financeurs de soins de santé en Afrique du Sud.

Ce prix saluait les efforts de son organisation pour renforcer le système de santé après la pandémie de Covid-19, en améliorant les infrastructures, en réduisant les listes d’attente chirurgicales et en fournissant des soins primaires aux communautés marginalisées, malgré un emploi du temps chargé, le Dr Sooliman ne connaît pas le repos. Il affirme : « Je travaille 365 jours par an. Je n’aime pas les vacances, je les trouve épuisantes ». Il ne dort que trois heures par jour, consacrant le reste de son temps à sa grande famille, composée de deux épouses, six enfants et neuf petits-enfants. Même sa benjamine, âgée de neuf ans, l’accompagne aux conférences, et il insiste pour qu’elle soit présente, sinon il décline l’invitation.

L’organisation « Gift of the Givers » a été fondée en 1992, en réponse à une directive « spirituelle » que le Dr Sooliman dit avoir reçue lors d’un voyage en Turquie. Il se souvient de ce moment : « Mon guide spirituel m’a dit : Mon fils, je ne te le demande pas, je t’ordonne de créer une organisation dont le nom en arabe sera ‘Waqf al-Waqifin’. Elle servira tous les peuples, de toutes races, religions et cultures, sans rien attendre en retour, pas même un mot de remerciement ». À l’époque, il était un jeune médecin d’une trentaine d’années, gérant trois cliniques dans sa ville de Pietermaritzburg. Pourtant, il a répondu à la crise en Bosnie en envoyant 32 conteneurs d’aide.

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