Economie

L’épidémie de nationalisation des mines atteint le Niger et inaugure un nouveau différend avec la France

Le Niger a annoncé un plan de nationalisation d’une mine d’uranium exploitée par la société française Orano, après des mois de détérioration des relations entre les deux parties. Les relations entre la France et le Niger se sont tendues à la suite du coup d’État de 2023 qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum. La décision du Niger de nationaliser la mine de Somair intervient dans le contexte d’une vague de nationalisations des mines à travers l’Afrique de l’Ouest, suscitant des inquiétudes parmi les compagnies minières internationales et les autres investisseurs étrangers qui ont investi des milliards de dollars dans la région.

Dans un communiqué publié avant-hier jeudi, le gouvernement nigérien a accusé la société française de s’approprier une part disproportionnée de la production commerciale de la mine par rapport à sa part réelle. Le communiqué précise : « Selon l’accord des actionnaires, les actionnaires extraient l’uranium produit par Somair proportionnellement à leurs parts. Cependant, les chiffres sont loin de refléter cette règle de partage ». En réponse, Orano a exprimé son opposition à la démarche du Niger, affirmant qu’elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires.

Selon les chiffres rapportés par l’agence Reuters, Orano détient une participation de 63 % dans Somair, tandis que la société publique nigérienne Sopamin possède le reste. Cependant, le gouvernement a déclaré qu’Orano s’est approprié 86,3 % de la production entre 1971 (date de lancement de la mine) et 2024, sans fournir de détails supplémentaires.

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