Le ministre nigérian des Finances et de la Coordination économique, Wale Edun, a affirmé que son pays vise à augmenter sa production de gaz à 10 milliards de pieds cubes standard par jour d’ici 2030, soit une augmentation d’environ 32 % par rapport au niveau actuel de 7,6 milliards de pieds cubes par jour, selon les données de la Commission nigériane de régulation du pétrole et du gaz publiées en juillet dernier, lors d’une réunion à Abuja avec des responsables de la Nigeria LNG (NLNG) pour discuter des investissements, des réformes et des défis liés à l’approvisionnement, Edun a souligné que le gaz est un pilier central pour la croissance de l’économie nationale.
Il a insisté sur le fait que le gouvernement travaille à créer un environnement commercial « transparent et basé sur la technologie », soutenu par des réformes fiscales et commerciales en cours. Il a également noté que les récents accords de production conjointe, tels que le partenariat avec la société française TotalEnergies et la nigériane Sapetro dans des champs offshore en eaux profondes, témoignent de la confiance renouvelée des investisseurs. Le ministre a évoqué des plans visant à développer les systèmes de commerce numérique pour réduire la bureaucratie et renforcer la supervision et la certitude pour les investisseurs. Il a affirmé que le président Bola Tinubu « a réussi à stabiliser l’économie et à créer de nouvelles opportunités dans les secteurs de l’industrie et de l’énergie ».
De son côté, le directeur exécutif de NLNG, Philip Mshelbila, a annoncé une amélioration des approvisionnements en gaz brut, une utilisation de la capacité de production des usines dépassant les 70 %, ainsi qu’un renforcement de la sécurité le long du pipeline Trans-Niger. Il a également mentionné des progrès dans le projet de la route Bodo-Bonny, tout en appelant à l’extension de la route Est-Ouest dans le cadre d’un plan de crédit fiscal pour faciliter la logistique des projets gaziers. Le Nigeria souffre d’un déficit chronique en énergie électrique, avec une production moyenne ne dépassant pas 5 gigawatts face à une demande excédant 28 gigawatts, ce qui rend la stabilité des approvisionnements en gaz essentielle pour réduire les coupures et stimuler les industries pétrochimiques et des engrais.
