L’Ouganda a annoncé des plans pour la création de la première usine d’intelligence artificielle du pays, dans le cadre d’un projet dirigé par la société « Aeonian » en collaboration avec des partenaires internationaux, dont l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), la finlandaise (HAUS), et plusieurs investisseurs européens. Il est prévu que l’usine soit implantée à l’intérieur de la centrale hydroélectrique de « Karuma », afin de fournir une infrastructure avancée pour le calcul haute performance, en se concentrant sur l’utilisation d’énergie renouvelable. Le projet vise à soutenir le développement numérique et à renforcer les capacités en intelligence artificielle au niveau local et régional.
La centrale hydroélectrique de « Karuma » en Ouganda est un projet géant composé d’une centrale souterraine, avec une capacité de production totale de 600 mégawatts. La centrale repose sur le stockage d’énergie potentielle de l’eau pour produire de l’électricité, où l’eau est pompée vers un réservoir supérieur puis libérée à travers des turbines pour générer de l’électricité. La plateforme Business Africa a indiqué que le projet sera mis en œuvre par phases, et que l’installation s’appuiera initialement sur une capacité de 10 mégawatts d’énergie propre, avec une extension prévue ultérieurement d’ici 2028, plaçant ainsi l’Ouganda sur la carte mondiale de la technologie.
Le projet fonctionnera entièrement à l’énergie renouvelable, ce qui en fait l’une des installations d’intelligence artificielle respectueuses de l’environnement. L’usine d’intelligence artificielle en Ouganda vise à fournir une infrastructure de calcul haute performance (High Performance Computing), dédiée à l’entraînement et au fonctionnement de modèles d’intelligence artificielle localement, plutôt que de dépendre de centres de données étrangers. Il est attendu que le projet contribue à stimuler l’économie numérique locale en créant des opportunités d’emploi dans les domaines technologiques, en développant les compétences nationales en sciences des données, en ingénierie informatique et en gestion de systèmes intelligents.
De plus, l’usine fournira une infrastructure qui pourra servir les institutions d’enseignement et de recherche scientifique, en plus d’autoriser les startups et les institutions gouvernementales à accéder aux capacités d’intelligence artificielle sans recourir aux services cloud étrangers.
