Le directeur général de l’Autorité de l’aviation civile nigériane, le capitaine Chris Ona Najomo, a déclaré à Reuters que l’autorité envisage de certifier l’avion chinois C919 pour son exploitation par les compagnies aériennes locales, dans un contexte d’expansion de la flotte aérienne nigériane et d’amélioration des relations avec Pékin. La société chinoise d’État COMAC, qui produit l’avion à fuselage étroit C919 pour concurrencer les géants occidentaux Airbus et Boeing, a engagé plusieurs discussions avec le Nigeria concernant cet avion. Cependant, l’entreprise fait face à des défis pour pénétrer le marché africain, car ses modèles manquent de certifications des autorités réglementaires occidentales, et elle accuse des retards dans la livraison des avions.
Cette année, les États-Unis ont temporairement suspendu l’exportation des moteurs CFM utilisés par le C919 en raison de différends commerciaux. Le Nigeria, le pays africain le plus peuplé avec 230 millions d’habitants, représente un marché prometteur pour l’aviation, le capitaine Najomo a indiqué que l’autorité étudie le processus de certification, qui pourrait prendre plusieurs mois pour permettre à l’avion d’opérer sur les lignes intérieures, soulignant l’absence de validation par les autorités occidentales. En marge d’une réunion de l’agence de l’aviation des Nations Unies à Montréal, au Canada, Najomo a déclaré : « Nous examinons la certification de l’avion, c’est la première étape à franchir ». L’offre de COMAC inclut un soutien à la maintenance pour les compagnies aériennes nigérianes.
Najomo a précisé que les responsables de COMAC ont proposé un soutien pour la maintenance et la formation pour tout avion exploité par des compagnies nigérianes, tout en explorant des arrangements de « location à sec », c’est-à-dire la location d’avions sans équipage. Il a ajouté : « Nous leur avons simplement demandé de faciliter un bon arrangement de location à sec, c’est préférable ». De son côté, Abdullahi Ahmad, PDG de la compagnie aérienne nigériane NG Eagle, s’est dit intéressé par l’expansion de sa flotte, qui compte actuellement trois avions. Il a indiqué qu’il envisagerait les avions de COMAC si ceux-ci étaient certifiés et accompagnés d’un soutien pour la maintenance et la formation.
