La compagnie pétrolière française TotalEnergies (TTEF.PA) a annoncé, en collaboration avec ses partenaires, la levée de l’état de force majeure sur son projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique, d’une valeur de 20 milliards de dollars, quatre ans après une attaque armée ayant entraîné l’arrêt des travaux de construction. Une notification a été envoyée au gouvernement mozambicain par lettre, selon un porte-parole de TotalEnergies. La compagnie a ajouté que le projet ne serait relancé qu’après l’approbation par le gouvernement d’un budget et d’un calendrier actualisés.
La société a déclaré : « Avant la relance complète du projet, le Conseil des ministres du Mozambique doit approuver un avenant au plan de développement. » TotalEnergies, opérateur et principal actionnaire du projet, prévoit que le projet, d’une capacité de production de 13 millions de tonnes métriques par an, sera opérationnel en 2029, soit environ cinq ans après la date initialement prévue. L’année dernière, Bharat Petroleum, actionnaire indien, a indiqué que les coûts liés à la sécurité et à l’arrêt du projet pendant quatre ans avaient ajouté au moins 4 milliards de dollars au coût initial annoncé de 20 milliards de dollars. Les actionnaires négocient actuellement avec le gouvernement mozambicain pour déterminer la répartition de ces coûts supplémentaires.
TotalEnergies a annoncé avoir conclu des contrats pour vendre environ 90 % de la production future du projet, avec des acheteurs à long terme, dont la société chinoise CNOOC, la française EDF et le géant britannique Shell (SHEL.L). Une partie du gaz est réservée à l’entreprise énergétique publique mozambicaine ENH. Les importantes découvertes de gaz offshore ont attiré des investisseurs au Mozambique, où des entreprises telles que l’italienne Eni (ENI.MI) et le géant américain ExxonMobil (XOM.N) détiennent également des parts. Cependant, la reprise du projet mettra en lumière la capacité du Mozambique à assurer la stabilité et la sécurité nécessaires pour exploiter ces réserves.
Le projet, connu sous le nom de Projet de GNL du Mozambique, est achevé à 40 %. Les travaux restants seront réalisés en « mode confiné », avec un accès des travailleurs uniquement par voie aérienne ou maritime pour des raisons de sécurité, selon TotalEnergies.