Economie

Le gouvernement britannique retire son financement du projet de gaz naturel au Mozambique

Le gouvernement britannique a retiré son financement du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique, marquant un nouveau désengagement d’un des plus grands et controversés projets énergétiques mené par TotalEnergies. Selon la décision publiée le 1er décembre, le prêt de plus d’un milliard de dollars ne sera pas décaissé, Londres ayant jugé le projet « à haut risque ». Le ministre d’État chargé des Affaires a déclaré que le financement de ce projet « ne servirait pas les intérêts britanniques ». C’est l’agence britannique de financement des exportations (UK Export Finance) qui détenait ce prêt de 1,15 milliard de dollars, initialement destiné à soutenir les exportations britanniques impliquées dans le projet, notamment l’entreprise Centrica, principal fournisseur de gaz du Royaume-Uni, qui devait acheter le GNL produit dans la région de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique.

De leur côté, les organisations environnementales ont salué cette décision. Laurette Philippo, de l’ONG « Les Amis de la Terre », opposée au projet, a déclaré que la suspension du financement « montre que les institutions financières concernées commencent à ouvrir les yeux ». Elle a ajouté que cette décision est « hautement symbolique, car elle révèle qu’un des principaux bailleurs de fonds du projet est désormais préoccupé par les violations des droits humains et les impacts climatiques liés à celui-ci ». Elle a souligné que la situation a radicalement changé depuis 2020, date de l’engagement initial, et que « les risques sont aujourd’hui bien trop élevés pour leur institution, c’est pourquoi ils se retirent ».

Parallèlement, des informations indiquent que le gouvernement néerlandais — qui soutient le projet via une assurance-crédit à l’exportation d’environ un milliard d’euros — procède actuellement à un examen officiel de son soutien, sur fond d’enquêtes en cours concernant des violations des droits de l’homme, à l’image de ce qu’a fait le Royaume-Uni. Ce projet, l’un des plus importants investissements énergétiques en Afrique (20 milliards de dollars au total), est suspendu depuis quatre ans en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans la province de Cabo Delgado. TotalEnergies tente depuis plusieurs mois de relancer le projet, mais n’a pour l’instant fait aucun commentaire sur le retrait du financement britannique.

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