L’ancien président sud-africain Jacob Zuma s’est rendu mercredi soir aux autorités pénitentiaires pour purger une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice, a annoncé une organisation le représentant, « Le président Zuma a décidé de se conformer à l’ordonnance de confinement. Il est sur le point de se rendre à une prison de la province du KwaZulu-Natal », a indiqué l’organisation dans un tweet sur Twitter, quelques minutes avant minuit et la date limite fixée par la justice pour le condamné à se rendre.
La semaine dernière, la plus haute juridiction du pays a rendu une décision sans appel qui a condamné Zuma à 15 mois de prison. Le tribunal a ordonné à l’ancien président de se rendre d’ici dimanche soir dernier, au risque de se faire arrêter par la police mercredi à minuit (22H00 GMT), mercredi environ une demi-heure avant minuit, un convoi de dix voitures a quitté le domicile de Zuma à Nkandla (est), l’ancien président a demandé à la Cour constitutionnelle de reconsidérer sa peine lors d’une nouvelle session prévue le 12 juillet. Il a également demandé que son ordre de détention soit suspendu jusqu’à l’audience, mais la décision ne sera pas rendue avant vendredi par le tribunal de Pietermaritzburg (Est).
Zuma a mis en doute l’impartialité des juges et a demandé un réexamen de la peine en raison de son état de santé « instable », arguant que l’emprisonnement constituerait une « peine de mort » en raison du déclenchement de l’épidémie de Corona. Zuma a également mis en garde samedi un rassemblement de ses partisans contre les violences si la police « osait » l’arrêter, Zuma est accusé d’avoir détourné des fonds publics au cours de ses neuf années au pouvoir. Depuis la mise en place d’une commission d’enquête sur la corruption de l’État en 2018, l’ancien président a intensifié ses efforts pour éviter de témoigner, ce qui a conduit à son incarcération pour outrage à la magistrature.
