Le président zambien Edgar Lungu a annoncé dimanche avoir « ordonné le déploiement de l’armée pour contrer toute violence à l’approche des élections présidentielles et législatives » prévues le 12 août, « Dans le but de mettre un terme à la violence politique que nous avons vue ces deux derniers jours, j’ai autorisé l’armée zambienne, l’armée de l’air et le service national à aider la police zambienne à faire face à la situation sécuritaire », a déclaré Longo.
Des troubles ont été enregistrés à Lusaka et dans d’autres provinces zambiennes, où des affrontements ont éclaté entre des partisans du Front patriotique et d’autres partisans du Parti uni pour le développement national, bien que la Commission électorale ait interdit les rassemblements électoraux en raison du déclenchement de l’épidémie de « Covid-19 », les affrontements entre partis politiques concurrents se sont poursuivis avec un déploiement limité des forces de police, « Le maintien de l’ordre public est une tâche quotidienne pour la police, mais elle a parfois besoin de l’aide d’autres agences de sécurité », a ajouté le président zambien.
Dans un rapport publié par la Commission électorale fin juin dernier, Amnesty International a mis en garde contre la « répression violente de toute opinion dissidente par le président de la Zambie, car elle menace la tenue d’élections dans un pays où les droits humains sont en crise. «
Le président Edgar Longo, 64 ans, est un candidat controversé pour un second mandat. Il a été élu en 2016 à l’issue d’un vote dont les résultats ont été rejetés par l’opposition, Hakainde Hechilema, principal opposant de Longo, a été arrêté à plusieurs reprises par les autorités zambiennes depuis qu’il a commencé à briguer la présidence, la Zambie est un petit pays pauvre d’Afrique australe, avec une population de 17 millions d’habitants seulement, et confronté à de grandes difficultés financières, avec une dette extérieure estimée à 10 milliards d’euros.
