14 manifestants ont été tués dans l’est du Tchad lors d’affrontements entre eux et les forces de sécurité à la suite d’un différend entre deux groupes ethniques, les morts ont eu lieu à Abéché, la capitale de l’Etat Ouaddayi, après une manifestation organisée par l’ethnie Oudayane protestant contre l’utilisation d’une résidence traditionnellement attribuée au chef de leur ethnie pour y installer un élu de race arabe.
Selon deux organisations de défense des droits humains, certains des morts ont été tués par la police, et d’autres le lendemain, lors des funérailles des personnes tuées le premier jour, « Quatorze manifestants ont été tués et 64 blessés », a déclaré à l’AFP un responsable gouvernemental sous couvert d’anonymat, refusant de préciser les responsables de leurs morts et blessés, ajoutant que « la situation est calme et le niveau de tension a diminué », de son côté, une source médicale a indiqué que « ces événements ont fait 11 morts et 60 blessés ». Dans un communiqué, le Traité tchadien pour la défense des droits de l’homme accuse les « Forces de défense et de sécurité d’avoir fait un usage excessif des armes de guerre contre des manifestants non armés », soulignant qu’il y a eu « des morts et des blessés », sans préciser leur nombre.
De son côté, le Comité national des droits de l’homme a déclaré que « les forces de sécurité, dans leur tentative de disperser les manifestants, ont utilisé des balles réelles, tuant au moins cinq personnes et en blessant 35 autres », notant que ce résultat concerne les victimes du premier jour seul.
