Politique

Le Niger refuse de révéler les circonstances du meurtre de trois personnes lors d’une manifestation contre l’armée française

Le Niger refuse de révéler les circonstances du meurtre de trois personnes lors d'une manifestation contre l'armée française

Le ministère nigérian de l’Intérieur a déclaré, dans un communiqué publié mercredi, que les enquêtes n’avaient pas permis de déterminer les « circonstances exactes » du meurtre de trois personnes lors de manifestations en novembre contre l’armée française, soulignant que les familles des victimes avaient reçu une indemnisation, « L’exploitation des résultats de l’enquête menée par la gendarmerie nigérienne et l’armée française n’ayant pas permis d’établir le déroulement exact des événements qui ont fait des morts et des blessés parmi les manifestants, le Niger et la France ont décidé conjointement d’indemniser les familles. des victimes comme des blessés », indique le communiqué.

Il est à noter qu’un convoi militaire français venant de Côte d’Ivoire à destination de Gao au Mali a été perturbé le samedi 27 novembre 2021 alors qu’il avançait dans la ville de Tierra, au cours de cette manifestation, à laquelle ont participé un certain nombre de personnes, pour la plupart des étudiants, trois personnes ont été tuées, 17 civils ont été blessés et sept gendarmes nigériens ont été soignés dans des centres de santé, du côté du convoi français, sept militaires ont été blessés. Dans un communiqué de presse publié le même jour, le gouvernement nigérien a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités dans ces événements dans le but de punir les auteurs de ce drame le d’une part, et de fournir les compensations nécessaires dans de telles circonstances.

Le ministère nigérien de l’Intérieur a déclaré que l’enquête était également chargée de faire la lumière sur la manifestation elle-même, qui n’était pas un événement spontané, le communiqué ajoute : « L’enquête menée par la Gendarmerie nationale a révélé de graves lacunes dans le dispositif d’application de la loi préparé pour gérer cette situation », notant que ces lacunes ont incité – selon l’enquête – l’armée française à recourir à la force pour sortir de la pression des manifestants.

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