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Addis-Abeba autorise l’ONU à envoyer ses enquêteurs

Addis-Abeba autorise l'ONU à envoyer ses enquêteurs

Les enquêteurs des Nations unies sur les violations des droits de l’homme en Éthiopie ont annoncé jeudi avoir reçu l’autorisation du gouvernement pour se rendre à Addis-Abeba et espèrent pouvoir se rendre dans d’autres endroits du pays, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a constitué ce nouveau panel international d’experts le 17 décembre pour un mandat d’un an, renouvelable si nécessaire.

Sa présidente, l’avocate kényane Kari Betty Murungi, a présenté jeudi le premier rapport technique sur la composition de la mission, mais elle exprime désormais la « préoccupation » de la commission face aux violations des droits de l’homme, du droit international humanitaire et des droits des réfugiés, « qui apparaissent jusqu’à aujourd’hui être commises en toute impunité par les différentes parties au conflit en Éthiopie».

« Le Comité insiste sur la responsabilité du gouvernement éthiopien de mettre fin à ces violations sur son territoire et de traduire les responsables en justice », a-t-elle déclaré devant le Conseil des droits de l’homme, « Nous sommes très préoccupés par les atrocités qui continuent d’être commises contre les civils, en particulier les incidents signalés dans la région d’Oromia. Toute violence contre les civils alimentée par des discours de haine et l’incitation à la violence ethnique et à la violence contre les femmes est un indicateur précoce et un prélude à des crimes plus odieux », a-t-elle ajouté, depuis son déclenchement en novembre 2020, le conflit du Tigré (nord de l’Éthiopie) qui s’est ensuite étendu aux régions voisines d’Amhara et d’Afar a été marqué par de nombreuses violations de part et d’autre.

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Les combats ont cessé depuis mars à la suite d’une trêve « humanitaire » décidée par Addis-Abeba fin mars et approuvée par le Tigray People’s Liberation Front, en novembre dernier, un rapport conjoint du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet et de la Commission éthiopienne des droits de l’homme a fourni des preuves de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans ce conflit, le panel de l’ONU a pu rencontrer le ministre éthiopien de la justice et de hauts responsables gouvernementaux à Genève en mai, a annoncé Kari Betty Murungi.

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