L’enfance du président élu William Ruto résume la vie de nombreux pauvres du Kenya, il est allé à l’école pieds nus, et quand il a mis des chaussures pour la première fois de sa vie, il avait 15 ans. Il a également vendu du poulet et des cacahuètes sur le bord de la route dans les zones rurales de la vallée du Rift, il n’est donc pas surprenant qu’il se soit présenté comme un champion des pauvres lors de sa campagne menant aux élections présidentielles du 9 août, son slogan de campagne était « Kenya Kwanzaa », qui signifie « Kenya d’abord » en swahili, et il s’est engagé à développer l’économie.
Le taux de chômage officiel des personnes âgées de 18 à 34 ans est d’environ 40 % et l’économie est incapable de créer suffisamment d’emplois pour absorber les 800 000 jeunes qui entrent sur le marché du travail chaque année, ainsi, Roto a inventé l’expression « la nation des lutteurs », en référence aux jeunes qui luttent pour joindre les deux bouts.
Roto a promis que sa politique économique se concentrera d’abord sur l’amélioration des conditions des plus pauvres, affirmant que ce sont ces groupes qui portent le poids lors de la crise du coût de la vie élevé qui a frappé le monde entier à la suite de l’épidémie de Corona et de la guerre en Ukraine, c’était la première candidature de l’homme de 55 ans à la présidence, et il a confondu ses détracteurs avec sa victoire – bien que dans un développement surprenant, une majorité de membres de la commission électorale ait rejeté les résultats au milieu d’allégations de fraude et d’échauffourées au bureau de vote de Nairobi.
Cependant, le président de la commission, Wafula Chibukati, a déclaré que les élections étaient libres et équitables en déclarant que Roto avait gagné avec 50,5% des voix, Ruto est entré en politique en 1992 et a déclaré qu’il était l’élève du président de l’époque, Daniel arap Moi.
