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Côte d’Ivoire: les forces de sécurité encerclent les domiciles des chefs de l’opposition

Côte d'Ivoire: les forces de sécurité encerclent les domiciles des chefs de l'opposition

Les forces de sécurité en Côte d’Ivoire ont encerclé les maisons des chefs de l’opposition après avoir rejeté la réélection du président Alassane Ouattara et promis de mettre en place un «gouvernement de transition».

Ouattara, 78 ans, a remporté un glissement de terrain lors du vote de samedi, boycotté par l’opposition qui a déclaré que la candidature du président sortant pour un troisième mandat était inconstitutionnelle. Alors que la Côte d’Ivoire a une limite de deux mandats présidentiels, Ouattara a insisté sur le fait que la nouvelle constitution approuvée en 2016 lui permettait de se présenter à nouveau.

Mardi, quelques heures après qu’Ouattara a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle, avec plus de 94% des voix, le ministre de la Justice Sansan Kambile a accusé l’opposition «d’actes d’agression et de complot contre l’autorité de l’Etat».

Le procureur a été invité à enquêter, a déclaré Kambile, avertissant que «toutes les options sont sur la table».

Le chef de l’opposition Pascal Affi N’Guessan avait déclaré lundi aux journalistes que les partis et groupes d’opposition formaient un «conseil de transition nationale».

«La mission de ce conseil sera de… créer un gouvernement de transition dans les prochaines heures… pour préparer le cadre d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive», a déclaré N’Guessan.

Il a ajouté que le «conseil de transition» serait dirigé par Henri Konan Bedie, 86 ans, ancien président et adversaire de longue date d’Ouattara.

«Garder M. Ouattara à la tête de l’Etat pourrait conduire à une guerre civile», a-t-il prévenu.

Les forces ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser de petits groupes de sympathisants et de journalistes à l’extérieur, empêchant la tenue d’une conférence de presse.

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L’adjoint de Bedie, Maurice Kakou Guikahue, a été emmené par la police, selon plusieurs journalistes présents sur les lieux.

Mais des sources proches du gouvernement ont déclaré que Guikahue n’avait pas été arrêté, mais qu’il avait été ramené à son domicile.

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