Au moins 6 civils ont été tués et 8 blessés lorsque des séparatistes du sud-ouest du Cameroun ont tiré sur un bus public, les rebelles anglophones qui se battent pour un État indépendant dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest ont intensifié les attaques, les meurtres et les enlèvements cette année, un responsable du syndicat des transports a déclaré que le bus, qui se rendait de la capitale économique Douala à la ville de Kumba, a essuyé des tirs près de la ville d’Ikona.
Le docteur Martin Mukaka, directeur de l’hôpital principal de Buea, la capitale de la région, a déclaré que six corps et huit blessés avaient été transportés à l’hôpital, les rebelles ont commencé à combattre l’armée camerounaise en 2017 après que les autorités ont violemment réprimé les manifestations civiles appelant à une plus grande représentation de la minorité anglophone dans le pays francophone, dans le nord-ouest et le sud-ouest, le Cameroun abrite une minorité anglophone, et certains habitants se sentent aliénés de la majorité francophone dans le pays dirigé par le président Paul Biya, 89 ans, depuis près de 40 ans.
Le Cameroun a deux langues officielles et des systèmes judiciaires et éducatifs séparés, mais la crise est exacerbée dans les provinces anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest (la région anglophone), où les habitants se plaignent de ce qu’ils considèrent comme une marginalisation par rapport aux régions francophones, dans un pays comptant plus de 250 structures ethniques et sans majorité, le facteur anglo-francophone, hérité de la période coloniale, et qui a conduit au fil du temps à une crise qui a commencé par des protestations réclamant le développement de la région anglophone avant qu’elle ne se développe dans des attentats appelant à la sécession.
