L’Afrique a connu 1168 attaques terroristes de janvier à août 2020, soit 18% de plus que les 982 incidents de la même période en 2019. Des années après le déploiement de nombreuses opérations de lutte contre le terrorisme, y compris la Mission de l’Union africaine (UA) en Somalie (AMISOM), la Force opérationnelle interarmées multinationale (FMM) contre Boko Haram et de nombreuses missions non africaines, le continent n’est pas près de vaincre ou de contenir l’extrémisme violent.
La menace s’étend même à des régions telles que les Grands Lacs et l’Afrique australe, ainsi qu’à des pays comme le Mozambique et les États côtiers d’Afrique de l’Ouest qui, jusqu’à récemment, n’avaient pas subi de telles attaques.
De plus en plus, les groupes extrémistes sont capables de lancer et de soutenir des offensives militaires avec des mercenaires, ainsi que le trafic de personnes, de produits contrefaits, de drogues, d’armes à feu et de ressources naturelles.
Dans certains cas, ils détiennent des territoires qui connaissent déjà une instabilité. Un autre facteur est le retour des combattants étrangers dans ces zones après la chute de l’État islamique en Irak et en Syrie.
La menace croissante posée par l’extrémisme violent à travers l’Afrique montre la nécessité de revoir les réponses continentales existantes. Lors du sommet de l’UA de février 2020, les chefs d’État africains ont demandé au Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS) d’envisager de former une unité spéciale de lutte contre le terrorisme au sein de la Force africaine en attente (FAA).
Le COPS a examiné la proposition le 28 octobre. Les membres ont reconnu que l’extrémisme violent était devenu une menace à l’échelle du continent qui nécessitait de renforcer les réponses de l’Afrique. Mais le conseil n’a pas pu s’entendre sur la question de savoir si une unité antiterroriste relevant de la FAA était la meilleure réponse.
