La situation à Cabo Delgado suscite des préoccupations humanitaires supplémentaires, car elle fait partie des zones les plus touchées par la propagation du COVID-19.
Michelle Bachelet a déclaré vendredi dans un communiqué:
«Il est essentiel que les autorités gouvernementales assurent la protection des civils à l’intérieur et à l’extérieur des zones touchées par le conflit, et il est également important de garantir un accès sûr et sans entrave aux agences humanitaires pour leur fournir une assistance et une protection vitales. C’est essentiel étant donné le risque de choléra et la propagation de la pandémie de coronavirus.»
Depuis 2017, au moins 355000 personnes ont fui la province riche en gaz et en minéraux, la violence s’intensifiant au cours des deux dernières semaines.
Dans un appel à toutes les parties, le Commissaire aux droits de l’homme a exhorté tous les acteurs armés à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils.
Le Bureau des droits de l’homme a indiqué que la vérification des rapports est difficile en raison de l’incapacité d’atteindre les communautés en toute sécurité. Bachelet a déclaré:
Ceux qui ont décidé de rester se sont vu refuser les produits de première nécessité et risquent d’être tués, agressés sexuellement, enlevés ou recrutés de force par des groupes armés. Ceux qui essaient de fuir peuvent mourir en essayant. »
Dans le même temps, le HCR a averti que de nombreuses zones sont difficiles d’accès, étant donné leur occupation par des milices non gouvernementales.
L’agence des Nations Unies a déclaré que des civils – y compris des personnes âgées et des personnes handicapées – sont toujours piégés dans certaines parties des provinces de Cabo Delgado, Nampula et Nyasa, notant que des milliers de personnes ont également fui la région de Maidombe à la suite d’attaques répétées contre plusieurs villages la semaine dernière.
