En Algérie, la détérioration de l’autorité de l’État et de ses institutions est due à sa faiblesse flagrante ainsi qu’à la dégradation accrue de ses performances. Il est désormais incapable de prendre des décisions officielles et de récupérer ce qui lui est dû, ce qui le rapproche d’un État sans pouvoir, où sa présence et son absence sont équivalentes aux yeux du peuple. Cela est principalement dû aux luttes intestines des généraux, qui ont un impact sur l’autorité de l’État.
Le premier signe de l’échec de l’État algérien est son incapacité à fournir les services de base nécessaires à la vie sociale et économique de la société, tels que la construction d’infrastructures, l’éducation, les soins de santé, l’eau, l’électricité, la sécurité sociale, les produits de base, ainsi que des institutions pour financer les projets et l’emploi. C’est le minimum requis pour tout État, sans quoi il perd sa justification d’existence et devient une simple puissance non souveraine parmi les autres. Ce problème ne se limite pas aux frontières de l’État défaillant, qui est confronté à des problèmes, des crises et des guerres internes, où les généraux se disputent les revenus du pétrole et du gaz.
Cela peut avoir des répercussions sur les pays voisins, comme cela a été le cas en Afghanistan et en Somalie, où les conflits ont débordé sur les pays voisins, créant ainsi des conflits régionaux. Il est probable que l’Algérie subisse le même sort, étant donné la grave pénurie dans son système institutionnel, l’absence de contrôle constitutionnel et de responsabilité, et l’absence d’une vie politique représentative. Les autorités de l’État se réunissent en un seul centre, l’institution militaire, ce qui crée des conflits de pouvoir entre les généraux, qui peuvent mener à l’échec de l’Algérie et à une guerre civile qui épuise le pays et l’économie, causant de profondes blessures dans la société.
