Quelque trois douzaines de personnes ont été tuées dans l’est troublé de la République démocratique du Congo (RDC), ont déclaré des responsables locaux, accusant un groupe armé notoire accusé d’avoir tué des centaines de civils au cours de l’année écoulée.
Vingt-neuf corps ont été retrouvés dans le parc national des Virunga après avoir été «exécutés en masse», a déclaré mardi Jean-Bosco Sebishimbo, ministre de l’Intérieur de la province du Nord-Kivu.
Il a ajouté que six civils avaient également été tués lors d’une «attaque armée» dans le village voisin de Kokola plus tôt mardi.
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC a confirmé que six personnes avaient été tuées à Kokola, tandis que le gouvernement provincial avait «fermement» condamné «ce dernier massacre de civils».
Sebishimbo a déclaré que les premières indications sur les auteurs pointent vers les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé qui est «très actif dans la région».
Une source de sécurité a déclaré à l’agence de presse Reuters qu’elle était soupçonnée, sur la base de l’état de décomposition des corps des victimes et de leur emplacement, que les victimes faisaient partie des plus de 1400 hommes qui se sont échappés de la prison de Beni lorsqu’elle a été attaquée par des combattants présumés des ADF le 19 octobre.
Les deux attaques ont eu lieu dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, où 811 civils ont été tués depuis le 31 octobre de l’année dernière, selon le Kivu Security Tracker.
C’est à cette date que l’armée congolaise a lancé une vaste opération contre les dirigeants et les bases des ADF dans la jungle autour de la ville de Beni, la milice a répondu en intensifiant une campagne de massacres dans les zones rurales, cherchant à dissuader les civils de collaborer avec l’armée, selon des experts.
